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2e étape Altopascio-San Miniato


20 octobre 2010, 25 km, un giorno di m....

Pour quitter Altopascio, la VF emprunte la route nationale...Il pleut des cordes. Arrêt d'urgence, on enfile la méga pélerine du pélerin, celle qui nous transforme en croquignol bossu, tenue très seyante et sexy. Pendant l'opération, je laisse tomber mon guide, m'en aperçois 2 kil plus tard. Retour case départ, sur une route sans bas-côtés, douchés par chaque camion qui nous frôle à 100 à l'heure. A Galeno, on profite d'une ancienne via pavée sur 1 kil. Au prochain bled, Polo glisse sur un morceau de plastic et se prend la gamelle du jour au milieu de la route, évitant de justesse d'emmener avec lui deux petites vieilles. Cul trempé, jambe trouée, avalanche de jurons marseillais. On repart. Pour emprunter un chemin dans une forêt de sapins transformé en mare tous les 100 mètres. Soit on enlève les chaussures pour traverser au risque de glisser sur la grenouille locale, soit on passe par le bord du chemin et on se fait déchiqueter par les ronces. Les jurons marseillais se précisent... dans un répertoire que je ne saurais citer ici...
Fin de journée, fourbus et grinchus, on attaque la montée de San Miniato pour aller dormir au couvent San Francesco. Mais... porte close. J'appelle les curés super-branchés :

- Per parlare con Fratello Luigi, pressare 1

- Per parlare con Fratelle Giovanni, pressare 2...

... après énumération de tous les fratelli, on repart au fratello No 1, sur une petite musique de messe. Mais d'accueil, que nenni, on reste derrière la porte close du couvent. Finalement, la pie grièche de l'ufficio del turismo nous envoie chez un Papi qui nous propose un clapier pour 60 euros, sans collazione. Sanglier, cloporte, cancrelat...il aura droit aux restes de notre courroux.
Conseil : ne dormez pas à la Casa Romagnoli de San Miniato ou alors prenez une bonne dose de somnifères pour oublier cet endroit sinistre. Comme d'ailleurs le Palazzo communale qui n'en finit pas de s'étirer pompeusement sur une place froide et austère.

Le matin on s'enfuit sous un beau soleil.

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